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D'EDDY MITCHELL ACTEUR

LES PAROLES


 

 

VIEILLES CHARRUES (bis et fin)
Inconnu ou célèbre ?

Carhaix, le 24 juillet 2000 - Ce qu'il a de bien aux Vieilles Charrues, c'est la diversité de la programmation. Entre de célèbres artistes anglo-saxons et des pointures hexagonales, on peut aussi découvrir quelques artistes méconnus ou inconnus. Zoom sur Siméon Lenoir, inconnu et Eddy Mitchell, archi-connu.

Le premier est donc un inconnu pour la plupart des festivaliers. Mais il a la chance d'être le Lauréat du Tremplin des Vieilles Charrues choisi parmi quelque 450 groupes. Siméon Lenoir né à Nancy de père breton et de mère polonaise est l'homme du métissage. Il est accompagné sur scène de Bob, le Béninois (percussions), de Stan le Hongrois (violon) et de Rachid l'Algérien (basse). Les Vieilles Charrues étaient pour lui un véritable enjeu. Il désirait ardemment y participer sachant que ce serait une excellente carte de visite. Même si les préliminaires de sélection ne furent pas des plus excitants. "Lors de la finale, il ne restait plus que trois personnes dans la salle, c'était ma famille !". Pour le grand jour, celui du passage sur une des scènes du festival, Siméon avait un peu le trac, car de son propre aveu, il est peu expérimenté en matière de public nombreux. En effet, ce sont plutôt les bars qui ont jusqu'ici, accueilli son groupe. Difficile donc de s'adapter entre autres à des conditions techniques souvent plus contraignantes. Mais pourtant, les festivaliers ont sans aucun doute accroché à cette musique très colorée par l'Afrique, et dont le Voyage (avec un grand V) semble être le moteur principal de l'inspiration de l'auteur compositeur. Quels sont les projets du Lauréat ? Un petit tour en Afrique francophone justement, pour présenter sa musique et pourquoi pas trouver des musiciens qui seraient susceptibles de rallier son groupe. Souhaitons donc bon voyage à ce Siméon !

 

Le deuxième s'appelle Eddy Mitchell ou Mr Eddy. Celui là ne donne pas de conférence de presse. A l'instar d'ailleurs de Louise Attaque, le groupe le plus attendu de ces Vieilles Charrues et qui nous a réservé une prestation moyenne et peu convaincante. Mais Mr Eddy lui, après la sortie d'un album, le début d'une tournée interrompue pour cause de problèmes de santé puis reprise avant qu'il ne se casse le bras, Mr Eddy donc, bénéficie d'un capital sympathie auprès du public qui le dispense presque des opérations de communication. Seul le concert compte et c'est tant mieux. Car Eddy Mitchell sur scène, c'est un show carré, à l'américaine avec une vraie section de cuivre. Cela ne l'empêche pas d'y ajouter une formation de cordes qui lors des quelques morceaux plus lents donne une nuance romantique. Entre crooner et rocker, Monsieur Eddy n'a pas choisi. Ici, un Rio Grande tout en rondeur, là un Pas de boogie woogie à déhancher un public qui n'attend que ça ou un Couleur menthe à l'eau qui rappelle à quelques-uns leurs 20 ans. Le concert est réglé de façon à ce qu'il n'y ait pas de temps mort (ce qui n'est pas le cas de Louise Attaque). Tout est parfait comme la coupe du costume noir de l'artiste. Rien à dire et c'est bien ça le problème.

Mais la neuvième édition des Vieilles Charrues se termine ce dimanche 23 juillet et tous les festivaliers vont rentrer chez eux, fatigués sans doute mais heureux. Du côté de l'association des Vieilles Charrues, on est très satisfait de ce millésime. Il faut dores et déjà penser à la dixième édition. Rendez-vous donc en 2001 au même endroit, Carhaix, Bretagne.

Texte et photos : Valérie Passelègue

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