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EDDY MITCHELL ACTEUR

 
     

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    Sortie le 21 octobre 1998

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Cuisine américaine de Jean Yves Pitoun avec Eddy Mitchell (Louis Boyer), Irène Jacob (Gabrielle Boyer), Jason Lee (Loren Collins), Isabelle Petit-Jacques (Carole)

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Drôle de salade

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Ca commence comme une pub “Fleurier”, avec en plus la voix d’un américain : “J’ai été l’enfant le plus heureux, j’ai été élevé dans une cuisine !”. Celui qui parle, c’est Loren Collins, il travaille comme chef dans un resto de l’armée américaine. Aussi grande gueule que fine gueule, il se fait virer de la Navy - un petit mal pour un plus grand bien, puisqu’il échoue sur un quai de gare à Dijon avec une promesse d’embauche chez un grand chef du cru : Louis Boyer. Après une rencontre musclée, les deux hommes vont faire affaire ! Loren est logé à l’office, il partage l’ambiance militaire des fourneaux, les insomnies du chef, ses sautes d’humeur et les ravioli froids.

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Schmoll jongle avec les casseroles


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Jean-Yves Pitoun signe une comédie qui a la couleur de la France, le goût de la France... et qui pourtant n’est pas véritablement française. C’est l’hexagone vu par un étranger. Du coup, il enchaîne les clichés, les défauts et les caricatures du Français moyen dans une sorte d’autodérision étrange. Heureusement le tout est servi par un trio d’acteurs épatants avec à sa tête, Eddy Mitchell en chef bourru. Blouse blanche et toque enfoncé jusqu’aux oreilles, Monsieur Schmoll jongle avec les casseroles, les carottes, les truites et les gigots. Pour l’anecdote, les gros plans des petits doigts de Louis Boyer (alias E. Mitchell) ont été réalisés avec les mains de Jean Bardet, véritable chef qui doublait Eddy dans les cascades culinaires. Il a tout de même fallu que monsieur Eddy se rase les mimines car un vrai chef, ça n’a pas un poil sur les mains - pas par coquetterie, mais parce que les
feux des fourneaux n’épargnent pas la pilosité !

Ca fleure bon le terroir

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Schmoll campe un cuistot grande gueule qui mène ses marmitons à la baguette comme un tyran des petits plats. En plus de sa cuisine, il gère aussi, ou le voudrait bien, la vie de Gabrielle, sa fille, pour qui il se fait du souci. Pensez donc, elle veut épouser un médecin ! Si Eddy Mitchell est truculent, le scénario qui ne fait pas toujours dans la dentelle, le transforme parfois en bon gaulois pas finaud qui n’hésite pas à se battre pour des histoires de poissons pas frais, boit un coup de blanc au petit déj’ et tente d’étrangler son inspecteur des impôts. Bref, tout ça fleure sacrément bon le terroir... vu de
l’autre coté de la frontière. Il faut préciser que Jean-Yves Pitoun est un scénariste pas comme les Autres... français puisqu’il mène une carrière très réussie aux Etats Unis, ceci expliquerait peut-être cela !

Si Cuisine américaine n’a rien d’une comédie light, ça n’est pas non plus une farce bien grasse. Et puis si vous êtes gourmets... ou gourmands, vous ne serez pas déçus. On salive beaucoup devant les petits plats savoureux qui défilent sur l’écran. Heureusement, rire, ça fait brûler des calories ! Alors, Cuisine américaine : une comédie qui fait maigrir ?

Xavier pichard

Interview paru sur http://www.planetecinema.com - Cinémag n°13 - 21 octobre au 03 novembre 1998 - copyright 1998"

Eddy Mitchell L'INTERVIEW


Eddy Mitchell Acteur saisonnier

C’est un monument, de la musique, du cinéma et finalement ... de simplicité que la sortie de Cuisine américaine nous a permis de rencontrer . Trois ans après son succès dans le bonheur est dans le pré, M’sieur Eddy est de retour. Il campe dans ce premier film du scénariste Jean-Yves Pitoun, un chef, bourru mais au grand coeur.

Planetecinema.com :    
Qu’est ce qui vous a séduit dans le scénario de Cuisine américaine ?

Eddy MItchell :             
On y parlait pour une fois de la cuisine sur un ton qui n’est pas celui de la gaudriole comme dans l’aile ou la cuisse ou d’Autres films... même si j’avoue ne pas avoir une grande culture cinématographique culinaire ! Je crois, sans flagornerie pour mon metteur en scène que c’est à la fois une comédie légère, mais chaleureuse et surtout un hommage pour des grands chefs comme Jean Bardet ou Guy Savoy à qui j’ai fait lire le scénario avant de faire le film et qui m’ont conseillé. C’est une manière de les saluer et de les remercier sans prétention car le film n’en a pas.

“La cuisine ? Un métier de fou !”

Planetecinema.com
Cuisinier, c’est un métier que vous auriez pu faire ?

Eddy MItchell :             
Non ! parce que c’est vraiment un métier de fou, j’ai découvert qu’il avait un coté très militaire. C’est vrai, la cuisine ressemble plus à un entraînement de marines qu’à une séance d’épluchage de petits pois... Même si je ne suis pas un grand militariste devant l'éternel, c’est passionnant à observer  Et puis les chefs sont beaucoup plus comédiens que moi car en l’espace d’une minute, ils changent de personnage. Dans leur cuisine, ils hurlent et quand ils passent de l’autre coté, en salle, c’est “Chère madame, comment allez vous ? ce céleri vous va bien... “ (rires)...

Planetecinema.com :    
Avez-vous une recette fétiche?

Eddy MItchell :
Je peux par exemple vous faire une entrée remarquable, surtout en cette saison. Vous faites de toutes petites crêpes, très fine, vous râpez du cèpe dessus ou de la truffe grise (dite d’été), qui va fondre dans la crêpe. Vous recouvrez d’un carpaccio de veau très fin lui aussi et vous faites couler du parmesan chaud dessus recouvert de petites truffes ou cèpes. Je ne vous dit que ça...

Planetecinema.com
:   
Le film montre un chef qui se fait des frites au petit matin et qui n’hésite pas à manger des raviolis froid en boite. C’est du vécu?

Eddy MItchell :         
C’est Jean Bardet que j’ai vu un matin dans sa cuisine, chez lui à Tours. Alors qu’on s’était couchés à 4 heures du matin, il était en cuisine tout seul à 8 heures à se faire des frites. Il m’a dit “J’adore ça,  mais dans un grand restaurant on n’a pas le droit de faire des frites”. Quand aux raviolis froids, c’est un test ! Le meilleur moyen de savoir si la conserve est bonne est d’en goûter le contenu à froid, mais il y a pire que les raviolis. Essayez les  haricots verts froids, par exemple, c’est un grand moment... parce qu’en fait vous mangez la boite ! (rires)...

“J’aimerai retourner avec Tavernier, s’il fait un film avec des vieux....”
“J’aimerai retourner avec Tavernier, s’il fait un film avec des vieux....”

Planetecinema.com :    
V
ous faites quasiment partie du patrimoine français, vous êtes flatté? Agacé?

Eddy MItchell :             
Non ! Ca fait plutôt plaisir ! Dans la rue, au restaurant, les gens sont toujours gentils avec moi. J’ai rarement    vu quelqu’un d’agressif quelque soit son âge, que ce soit des mômes ou des gens de mon âge. D’ailleurs, très souvent je vérifie
que je n’ai pas la braguette ouverte car les gens me sourient très facilement....   c’est plutôt sympathique !

Planetecinema.com :    
La dernière séance quitte le petit écran dans quelques semaines, pour quelle raison ?

Eddy MItchell :             
Il était temps que ca s’arrête et c’est normal, on fait du ronron. Nous aurions déjà dû nous arrêter il y a 2-3 ans. On a commencé à faire des rediffusions, c’est un peu malhonnête. Aujourd’hui, les films que diffusait La dernière séance sont montrés sur le câble, la formule a fait son temps. Et puis la télé ce n’est pas ma passion, même si on s’est bien amusé. Mais j’ai n’ai pas perdu mon plaisir de cinéphile, loin de là, je suis toujours à la recherche de raretés. En ce moment, je suis accro des films de John Payne qui a tourné d’extraordinaires petits polars comme Kansas City international.

Planetecinema.com :    
Y-a t-il des réalisateurs ou des acteurs avec qui vous aimeriez tourner ?

Eddy MItchell :             
Je n’ai pas de listes car il y a toujours des gens qu’on ne connait pas bien, ou qui sont étonnants.Il y a peut être un coté midinette dans ce que je dis, mais j’aime bien le parcours de Johnny Depp, par exemple, qui est sorti d’une série sans intérêt pour passer à Ed Wood. Et Ed Wood pour moi  est un film absolument inutile et donc, formidable. J’adore ce qui est inutile. C’est un film   remarquable, formidablement servi par son acteur principal, Johnny Depp. Sinon, j’aimerais bien surtout... retourner. Au moins on sait à qui on a affaire (sourire...) j’aimerais bien retrouver Chatilliez, Tavernier, s’il fait un film avec des vieux parce que.... (rires)...

“Au cinéma, je ne suis pas le patron !”

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Planetecinema.com :    
Trois ans se sont écoulés depuis Le bonheur est dans le pré ! Pourquoi ne mettez-vous pas plus souvent les pieds dans le plat du cinéma ?

Eddy MItchell :             
Pour une question de temps et de disponibilité. Les comédiens sont des gens qui passent aisément d’un registre à un autre, du théâtre au cinéma et ce n’est pas du tout mon cas. Je ne me vois pas du  tout au théâtre et puis je ne me sens pas capable de d’assurer certains rôles. Je me considère comme un acteur et saisonnier. En ce moment je n’ai pas d’Autres projets de cinéma car je dois préparer un nouvel album pour 99 et puis ensuite il y aura un an de tournée. On ne peut pas tout faire...

Planetecinema.com :    
Le plaisir est-il toujours le même avec les années ?

Eddy MItchell :             
Le plaisir sur scène, on l’a de toute façon ! Sinon on fait autre chose. Mais la peur change tous les soirs... Moi c’est de me dire “ils sont encore là ce soir, ils sont heureux , il va falloir y aller”. On n’a pas le droit d’être mauvais ! Donc, de fait, on a d’Autres frousses comme par exemple, le batteur qui vous dit “J’ai mal au bras...” Ben oui, c’est malin ! mais t’es batteur mon gars... (rire) ! Au cinéma il y a un sentiment de prise en charge, je ne suis pas le patron sur un tournage.

Planetecinema.com :    
Que vous évoque votre partenaire Irène Jacob ?

Eddy MItchell :             
La suisse... la plénitude... Elle est toujours d’humeur égale, charmante. J’ai eu le plaisir de la pratiquer pendant deux mois et elle a toujours le sourire. Il tombe des cordes... on bouffe comme des cons. y’a des emmerdeurs... et elle, elle est là “Oh c’est charmant !” Elle est heureuse, elle fait le métier qu’elle   aime et elle dit merci tous les jours, et ca c’est rare ! C’est un être exquis. En plus son fiancé est complètement drôle, il ne parle pas un mot de français, il parle dans une langue que j’ignore et qu’elle ne comprend pas non plus (rires)... C’est formidable, cette fille est hors du commun !

Propos recueillis par Jean-luc brunet
                                   
Interview paru sur http://www.planetecinema.com - Cinémag n°13 - 21 octobre au 03  novembre 1998 - copyright 1998"

Merci à Xavier Pichard Pour m'avoir donné la permission d'utiliser ces articles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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